Valérie Bernard, Château Haut Bazignan – Bordeaux-Bordeaux Supérieur
““Avant, j’étais une bonne citadine”, raconte Valérie Bernard, 56 ans, vigneronne du Château Haut Bazignan, à Mauriac, dans l’Entre-Deux-Mers. Mais ça, c’était avant. Avant les soixante ans de son père en 1998, qui avait pris la décision de revendre la propriété si sa fille ne prenait pas sa suite. “Je ne voulais pas regretter, j’ai donc fait le choix d’un changement radical de vie en revenant sur le domaine”, raconte-t-elle. Diplôme de l’Institut de promotion commerciale vins et spiritueux en poche, doublé d’un BTS en viticulture-œnologie décroché à Blanquefort, Valérie Bernard “débarque pour de bon” au Château Haut Bazignan en 2000, comme une célébration du tournant du millénaire. ”
15 décembre 2022
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Chateau-Haut-Bazignan-Bordeauxlocal

RÉVOLUTION EN MARCHE

 

Sur les bases solidement ancrées par « cinq générations familiales au moins », l’agricultrice mène, avec son œil neuf et ses connaissances fraîches, une révolution douce à son rythme sur ses 25,4 hectares de vignoble. « J’ai commencé à planter des vignes avec une densité supérieure à ce qui était pratiqué par les anciens, explique-t-elle, dont du petit verdot qui mûrit parfaitement sur nos coteaux argilo-calcaires, venant enrichir les trois autres cépages classiques bordelais déjà présents, merlot, cabernet sauvignon et cabernet franc. » Chaque jour, la vigneronne veille sur ses ceps avec attention et soin, menant manuellement les travaux nécessaires. « Ce travail d’amont est capital, insiste-t-elle, car sans fruit mûr et goûteux, le résultat ne peut pas être parfait, surtout lorsque, comme à Haut Bazignan, nous disposons d’un chai traditionnel avec peu de technologie ».

 

PROTECTRICE DE LA NATURE 

 

« Je regarde la nature et je l’adore, confie, sourire aux lèvres, cette ancienne citadine. Ça me rend heureuse, je ne regrette rien, je vis dans un environnement parfait, tout simplement magnifique. » Pour préserver au mieux ce cadre idyllique à l’immense biodiversité, Valérie Bernard a raisonné ses pratiques jour après jour, en se basant sur une bonne dose d’observation et une compréhension fine du végétal. Elle a ainsi réduit les traitements à la portion minimale en tenant compte de la météo. Aujourd’hui, elle utilise majoritairement du soufre, non polluant, dans la lutte contre les champignons. Pour délivrer la juste dose de traitement seulement, sans déperdition alentour, son matériel est ajusté pour être parfaitement ciblé sur les feuilles des vignes. Et la nature environnante la remercie ! Encerclant le vignoble, les bois et prairies foisonnants, intacts de tout impact humain, abritent une faune variée, entre les coccinelles, les nids d’oiseaux, les chevreuils, les sangliers ou encore les lièvres…

Pour permettre à tout un chacun de profiter de cet environnement préservé d’une grande quiétude et faire découvrir son travail, la propriétaire projette une ouverture à l’œnotourisme pour la saison 2023. En perspective : l’inauguration d’un gîte de trois chambres, pour six à huit personnes, juste à côté du chai. En immersion dans la vie vigneronne.  

 

« J’aime la philosophie de Ma Petite Cave, des clients fidèles à l’écoute des vignerons et très impliqués. » 

 

SON ACCORD METS-VIN FAVORI #BORDEAUXLOCAL

Un salmis de palombe et un Château Haut Bazignan Prestige 2019. 

 

SES ADRESSES #BORDEAUXLOCAL

SON VIN #BORDEAUXLOCAL POUR

La Villa Costes (Lacanau-Océan).

Vache’ment vin (Castillon-la-Bataille), fromagerie-crémerie, épicerie fine et cave créée par la femme d’un vigneron.

Le restaurant Lalique du Château Lafaurie-Peyraguey, à Bommes (Sauternes), tout simplement extraordinaire.

 

Un apéritif : Un Château Olivier blanc (Pessac-Léognan), sur le fruit de la Passion, à tomber par terre !

Un dîner à la maison : le 100% malbec de Château Tour Perey (Saint-Émilion Grand Cru).

Un moment au coin du feu : Un Château Sociando-Mallet (Haut-Médoc) ou Château La Pointe (Pomerol).

 

Artiste Associé Photographes

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