
LA NAISSANCE D’UN VIGNOBLE
C’est en 2020, lors de la crise du Coronavirus, que le couple a maturé son projet de micro-vinifications, réalisées sous l’étiquette « Clos de la Molénie », à partir de la vingtaine d’hectares familiaux. Pour concrétiser cette idée, le duo a imaginé « un modèle intermédiaire original. Nous vinifions 5-6 hectares par an, et vendons le reste du raisin sur pieds à d’autres, par exemple un exploitant sinistré à 100% par la grêle, des vignerons pour leurs entrées de gamme ou à la micro-winerie urbaine de Darwin », expliquent-ils. À partir de leur vignes, en majorité des cépages rouges (merlot, cabernet sauvignon, cabernet franc, castets), agrémentés de cépages blancs (sauvignon, sémillon, petit manseng, et bientôt muscadelle), ils vinifient sous leur marque une dizaine de cuvées parcellaires par millésime, en blanc sec, doux et rouge, soit quelque 35 000 bouteilles. Fraîchement sorti, le dernier-né de la gamme est un effervescent blanc. Quelle que soit la cuvée, à travers leur approche culturale et leurs choix de vinification (amphores, œufs en gré, barriques à chauffe blanche), Sylvain et Kim Destrieux veillent à favoriser une trame sur le fruit, la minéralité et la finesse. Un profil dans l’air du temps, très typique de ce renouveau bordelais.
LA PATTE VERTE
Dans une démarche de naturalité, les vignerons n’utilisent que du cuivre et du soufre dans leurs vignes, complétés de préparations à base de plantes et d’argile blanche contre les insectes. Grâce à l’observation et à une attention minutieuse à la météo, les traitements sont réduits au maximum. Pour favoriser la biodiversité, Sylvain et Kim Destrieux n’ont de cesse de planter des arbres et ont introduit depuis douze ans 400 mètres de haies d’une dizaine d’essences différentes. À chaque millésime, de nouveaux végétaux font leur entrée sur leurs terres, avec l’aide d’ouvriers d’un genre un peu particulier. « Cette année, les haies ont été mises en terre par 70 enfants de l’école primaire de Ruch », raconte le vigneron. Des étudiants ont quant à eux prêté main-forte pour généraliser le tressage de la vigne à l’ensemble du vignoble (une pratique vouée à mieux protéger les baies d’une exposition excessive au soleil grâce à l’ombre portée des feuilles).
Tout en continuant ces démarches, le couple projette dans les cinq ans à venir une gestion de l’enherbement des vignes et prairies grâce à des moutons. Depuis deux ans, la construction d’un nouveau chai n’utilisant que des matériaux recyclés est en cours. En plus de l’agriculture biologique et de la biodynamie, les vignerons ont décroché leur certification en « bio-cohérence », une labellisation plus globale, appréhendant toute la chaîne de la vigne à la bouteille, et jusqu’au respect du droit du travail français, notamment.
« Chacun de nos vins a sa personnalité propre, autour d’une trame commune sur la buvabilité. »
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LEURS ADRESSES #BORDEAUXLOCAL |
LEUR VIN DE BORDEAUX POUR… |
Château Clos Séric (Ruch) pour ses jolis vins bio, et Château Moulin de Peyronin (Pujols) pour leur super Bordeaux Clairet. Les Sœurs Guinguette (Sainte-Terre) de mai à septembre, un lieu très sympa pour déguster une offre locale dans le verre et l’assiette. La Brasserie de Lorient (Libourne), pour sa très belle carte de vins. Le Clandestin (rue Duhamel), un petit établissement à la cuisine succulente et accessible. |
Un apéritif #Bordeauxlocal : un blanc sec d’Entre-deux-Mers. Un dîner à la maison #Bordeauxlocal : un Bordeaux Supérieur rouge avec un peu d’élevage. Un moment au coin du feu #Bordeauxlocal : un crémant de Bordeaux, ou un Bordeaux Supérieur blanc liquoreux.
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Artiste Associé Photographes


