
Raisonnés à grande ampleur
Il n’est pas difficile de s’en douter, mais les défis n’effraient pas les Gonfrier. Dès les années 2000, les vignerons ont commencé à raisonner leurs pratiques, un élan porté avec force par la nouvelle génération aux manettes, qui croit dur comme fer en une viticulture plus éco-responsable. L’ensemble des domaines est certifié « Haute Valeur Environnementale » (HVE), un quart des surfaces cultivé en agriculture biologique – une proportion qu’ils projettent d’« augmenter fortement à court terme » – et autant labellisées « Terra Vitis ». Depuis deux ans, en lien avec l’Association française d’agroforesterie, quatre kilomètres de haies d’essences diverses ont pris place dans et autour des vignes, « et nous allons continuer à en planter chaque année sur dix ans, en partenariat avec des étudiants et des collégiens », expose Paul Gonfrier. Combinée à l’usage des semis de couverts végétaux, qui amènent de l’azote au sol lorsqu’ils sont fauchés, cette pratique favorise le développement d’un écosystème varié, dont les prédateurs naturels des parasites de la vigne, évitant ainsi les insecticides. Novateurs, les Gonfrier ont commencé à planter depuis trois ans des variétés de vignes ne requérant aucun traitement. Sans oublier le chai, « où nous évitons tout ce qui n’est pas nécessaire. »
La force du local
Persuadés qu’une viticulture vertueuse passe par une large adhésion, les Gonfrier s’évertuent à entraîner dans leur sillage leurs fournisseurs, et privilégient les partenariats avec les acteurs locaux (par exemple pour les piquets en bois utilisés pour la vigne). Dans le cadre de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), ils ont constitué via le bouche-à-oreilles un solide réseau de main d’œuvre locale pour les travaux saisonniers, qu’ils n’hésitent pas à former. Dans la même veine, les Gonfrier collaborent avec deux éleveurs voisins qui font pâturer leurs bêtes sur les îlots de vignes en hiver. Pour valoriser les déchets végétaux, les vignerons ont recours à la Smicval Libourne Semoctom, qui les transforme en compost ensuite épandu dans les vignes. Pour entretenir ce tissu local qui leur est cher, les Gonfrier ont un projet imminent de guinguette-restaurant, « lieu de retrouvailles et de convivialité », au Château Langoiran.
Ses accords mets-vin favori #Bordeauxlocal
Un poulet rôti du dimanche cuisiné par La Rôtisserie des Frères au Cap-Ferret, avec un vin rouge de Bordeaux complexe et évolué.
Son mot sur son partenaire restaurateur #Bordeauxlocal
« Client historique, Le Pinasse Café est un symbole du #Bordeauxlocal, ce qu’on aime de la région, avec des moments de partage entre amis et en famille. »
Son moment #Bordeauxlocal
Une balade sur la Garonne entre amis avec « Bordeaux sur L’eau » , agrémentée de mets et vins locaux
SES 3 ADRESSES #BORDEAUXLOCAL. SES VINS DE COPAINS #BORDEAUX LOCAL
Le restaurant « Le Merci » à Bègles, pour ses fruits Les rouges des Château Biac, Château Réaut,
de mer en parfait accord avec un blanc sec de Bordeaux. Château Haut-Rian, Château d’Archambeau.
« La maison du Fleuve » à Camblanes-et-Meynac Le clairet de Château Penin.
« pour sa jolie carte et sa vue incroyable ». Le blanc vinifié en barriques de Château La Peyruche.
« Café de la Liberté », bistrot-brasserie de Paillet Le blanc liquoreux de Château de Garde.
qui ne commercialise que des vins locaux et des plats du terroir.
Artiste Associé Photographes