Ludovic Martial – Château Peyrat, AOC Graves
“Dans la famille Martial, il y a Ludovic, 43 ans et son frère cadet Damien, 38 ans. Chacun d’eux a eu une première carrière dans le vin, l’aîné dans le secteur des cavistes durant plus de quinze ans, son frère à la tête de propriétés médocaines pendant dix ans. Forts de leurs expertises respectives, ils ont décidé de se lancer dans une aventure viticole commune dans les Graves, en devenant les exploitants du Château Peyrat en 2016, puis du Château Méjean en 2018.”
2 juin 2022
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Structure originale

Pour concrétiser leur rêve, les frères jettent leur dévolu sur le château Peyrat. Cette propriété de dix-sept hectares située à Cérons, est dotée d’un « très joli terroir de pierres, calcaires et sables, atypique pour cette appellation », et productrice de vins rouges et blancs. « Ni héritiers viticoles ni milliardaires », ils font le choix de recourir à un groupement foncier viticole (GFV) pour financer cette acquisition. Cette structure réunit les deux frères et leur ami Aurélien, ainsi que 27 connaissances proches du trio (amis, anciens partenaires professionnels, parents d’amis). « Via le GFV, chacun prend des parts sur le foncier, et perçoit en échange de son investissement un fermage et des bouteilles de la part de la société d’exploitation qui gère le domaine, composée de Damien, Aurélien et moi », détaille Ludovic Martial. Deux ans plus tard, le binôme récidive en reprenant la direction du château Méjean, vignoble de 6,5 hectares situé à Ayguemorte-les-Graves, à quelques pas de Peyrat, déjà réputé pour ses vins rouges.

 

« Nos vins sont très identitaires d’un terroir et cépage, nos blancs très aromatiques sur le fruit, nos rouges soyeux et gourmands. Ils s’allient aussi bien avec une cuisine exotique, qu’avec du sucré-salé ou une cuisine du Sud-Ouest. »

 

Duo éco-responsable

Lorsque les deux frères font l’acquisition de leurs vignes, ils remettent tout à plat, avec une attention particulière portée à l’environnement. « A Château Peyrat comme à Château Méjean, nous avons la chance de jouir d’un environnement naturel privilégié, entouré de forêts et à 200 mètres de la Garonne, avec très peu de voisins. » Dès leur arrivée, ils bannissent les herbicides, pour privilégier un travail du sol entièrement mécanique. Puis patiemment, ils mènent un travail de fond pour installer une diversité agro-forestière dans les vignes, dont actuellement une réflexion pour installer des ruches. Récompense de ces efforts, la propriété a été certifié HVE 3 en 2019. « Avant d’aller plus loin en cherchant à décrocher un label bio ou Demeter, nous nous concentrons sur la  restructuration vignoble, avec des cépages plus résistants et tardifs qui nous permettent de limiter au maximum les traitements, selon une démarche de biocontrôle », expose le vigneron. Au chai aussi, la mesure est le maître-mot, le parti pris d’opter pour une intervention humaine minimale et un travail à partir de 2021 en levures indigènes, en se passant totalement de levures industrielles. 

Pour compléter cet éventail d’initiatives, les Martial ont également mené une réflexion de fond sur les conditionnements, en allégeant le poids des bouteilles de Château Méjean, et en privilégiant les caisses en carton aux traditionnelles caisses en bois. Actuellement, les deux frères travaillent assidûment pour parvenir à se passer des capsules en aluminium.

Pour se faire les passeurs de ces bonnes pratiques et former les vignerons de demain, les frères Martial prennent sous leur aile, à chaque millésime depuis trois ans, un étudiant 

de BTS viticulture-œnologie au lycée professionnel agricole de la Tour Blanche.

 

« Les vins de Bordeaux vont devenir le meilleur rapport qualité prix de France. A l’image de Stéphane Faussat, qui donne leur chance à des petits vignerons comme nous, il faut faire plus confiance aux domaines confidentiels ! »

 

Ses dernières découvertes #Bordeauxlocal ?

Le restaurant « L’Atelier 115 » Pessac, notamment pour ses ris de veau et ses couteaux.

Le Château Sigognac dans le Médoc, « pour ses vins rouges juteux, modernes, dotés de beaucoup de fruit, fidèles à leur terroir. »

 

Vos produit fétiche #Bordeauxlocal

Les puits d’amour de la Maison Seguin, les volailles de la ferme de Vertessec (Médoc), le fromager

à Saint-Augustin Jean-Baptiste Girot.

 

Ses moments #Bordeauxlocal

« Aller dans des endroits à une forte identité, comme chez  Ô sens 60, avec de la cuisine qui a de la personnalité, locale, engagée, variée. Son équipe change de menu quotidiennement  et propose des associations de goûts à couper le souffle pour un rapport qualité-prix que je ne vois pas ailleurs!

Aller en bord de Garonne dans le Médoc, à Saint-Emilion sur la route des vins en Graves-Sauternes. »

 

                                                                                                           

 

SON VIN DE BORDEAUX POUR…                                                                              SES ADRESSES #BORDEAUX LOCAL.

 

Un apéritif #Bordeauxlocal en terrasse :                                      Face au Mimbeau, La Kabane de Yoan Godichaud 

« un joli Graves blanc, avec des huîtres du                      et Chloé Madalozzo, pour leurs huîtres exceptionnelles.

Bassin ou des fruits de mer. »                                                                            Le boucher Wilfried Bardet à Gradignan.

Un pique-nique #Bordeauxlocal :                                            Aux Capucins, l’épicerie l’Ôstal, la boucherie Gautier, 

« un joli verre deMédoc dans une cabane                                                                    le traiteur italien Cosi Si Mangia.

au niveau de Soulac, qui propose des gambas, huîtres et grillades. »

Un dîner #Bordeauxlocal :

« l’une des magnifiques viandes ou charcuteries

de Wilfried Bardet, à Gradignan, avec

un vin du Château Bel Air-Marquis d’Aligre (Margaux),

tellement identitaire que quand vous le goûtez une fois,

vous le gardez en mémoire pour la vie entière ! » 

 

 

www.chateaupeyrat.fr

 

Artiste Associé Photographes

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