LA PÉPITE FREYNEAU
Parmi ses coups de cœur, figure le Château Freyneau, tant pour ses « excellents vins à tarifs abordables que pour la grande gentillesse de ses propriétaires. » C’est en 1991 qu’Eric Maulin a repris les vignes acquises par ses parents en Entre-deux-mers. « On n’imaginait pas faire ce métier séparément », explique son épouse Valérie, qui l’a rejoint huit ans plus tard. Le couple est aujourd’hui à la tête de 48 hectares de vignes, conduites depuis le départ en lutte raisonnée, « notre état d’esprit naturel pour prendre soin de notre vignoble, de notre santé et de celle des consommateurs ». Aujourd’hui auréolé d’une certification Haute Valeur Environnementale de niveau 3, le couple combine un large éventail de mesures respectueuses et qualitatives. Les sols sont travaillés mécaniquement, le compost créé à partir de fumier acheté à un éleveur voisin, la taille courte et les rendements modérés privilégiés. « Pour que la vigne résiste, il faut la laisser se battre et forger son caractère », affirme la vigneronne. Au chai aussi, le naturel et la tempérance sont les maîtres-mots, les rouges effectuant leurs fermentations en levures naturelles en cuves thermorégulées, et le collage final réalisé à la patatine, cette protéine extraite de la pomme-de-terre. Dans cette même philosophie moins énergivore, depuis des travaux d’agrandissement menés en 2005, le chai redistribue au besoin de l’air chaud ou froid stocké au-dessus du bâtiment.
TROIS COULEURS, NEUF CUVÉES
La cave propose un bel aperçu de la large palette créée en trois couleurs par Valérie et Éric Maulin, « des vins qui plaisent beaucoup, suscitant des retours enthousiastes », rapporte Jérôme Billon. Parmi eux, deux assemblages rouges dominés par le merlot, accompagné de cabernet sauvignon, franc et malbec : l’emblématique Château Freyneau cuvée traditionnelle « créée les bonnes années seulement, élevée deux ans en barriques au moins », et la cuvée Prestige « née d’une macération et d’un élevage plus longs, plus structurée. » Également le Château des Romains, un monocépage petit verdot. En blanc et en rosé, sont proposés le Château Freyneau, « cuvée classique axée sur le fruit », et la micro-cuvée L’Esprit de Freyneau, née d’une vinification intégrale en barriques, « plus concentrée, longue en bouche et gourmande ».
Avec le souci perpétuel de s’améliorer et de s’adapter, les vignerons n’hésitent pas à tester des innovations, qu’il s’agisse de remontages pour immerger le marc en douceur, ou d’élevages en cuves ovoïdes en résine dédiées à la création de quatre cuvées monocépages rouges réunies dans un nouveau coffret. Les Maulin s’intéressent aussi de près aux cépages résistants.
Pour faire découvrir les cuvées du domaine et ces innovations, Valérie Maulin sera présente le jeudi 22 juin à la cave, qui orchestrera également bientôt des dégustations sur sa terrasse.
« Labellisés ou non, il y a de plus en plus de vignerons bordelais qui pratiquent une agriculture respectueuse. » Jérôme Billon
LES BONS PLANS DE JÉRÔME BILLON #BORDEAUXLOCAL |
LES BONS PLANS DE VALÉRIE MAULIN #BORDEAUXLOCAL |
Ses vins #Bordeauxlocal coups de coeur Les Châteaux Freyneau et Notre Père, les Vignobles Briolais (Côtes de Bourg et Médoc), et tant d’autres… Ses belles adresses #Bordeauxlocal Les cabanes à huîtres du Bassin, pour le concept et l’ambiance. Au Bouscat, Bistro du 20 ou La Table du Décanteur.
|
Son vin de Bordeaux #Bordeauxlocal pour… Un apéritif : le blanc de Château Turcaud (Entre-deux-mers). Un pique-nique : le rosé à base de cabernet franc Gentleman Vigneron de Sébastien Furt. Un dîner : la cuvée traditionnelle de Château Freyneau. Ses adresses #Bordeauxlocal Le restaurant Le coq sauvage, à Saint-Loubès. L’éleveur de poulets, moutons et vaches Christophe Vigoureux, à Montussan. A Bordeaux, la Guinguette Chez Alriq en bord de Garonne. |
Artiste Associé Photographes