
« REVENIR À LA VITICULTURE D’ANTAN »
Dans une réflexion allant au-delà des mesures imposées par la réglementation biologique, Franck Fourcade fait sans cesse évoluer ses pratiques viticoles, pour aller vers toujours plus de naturel à la vigne comme au chai. Grâce à une formation qu’il a suivie l’an dernier à l’École nationale du cheval vigneron à Saint-Savin (33), il travaillera au printemps prochain une parcelle de vignes de six hectares avec son cheval de trait Barbara. Pendant la période de latence hivernale de la vigne, avant que les feuilles n’apparaissent sur les ceps, le vigneron fera également intervenir un troupeau de moutons pour brouter l’herbe. À demeure, ces animaux éliront domicile au cœur des verdoyantes parties sauvages du domaine, prairies, bois de chênes et étangs.
Parmi les projets de l’exploitant, qui « mène déjà manuellement par lui-même toutes les étapes de la plantation à l’étiquetage », figure aussi le projet de créer une cuvée « zéro électricité » des vendanges à l’embouteillage. « Tout se fera à l’ancienne comme à l’époque de mes arrières grands-parents, précise-t-il. Il faudra savoir prendre plus de temps. » Pour l’épauler dans cette entreprise, Franck Fourcade envisage de créer une association de passionnés. Le premier millésime de cette nouvelle référence est prévu pour 2025.
EN SEPT CUVÉES
Nées du terroir planté en majorité en cépages rouges (avec les quatre cépages bordelais iconiques, merlot, cabernets sauvignon et franc, malbec) et pour 0,5 hectare en cépages blancs (sauvignon et sémillon), quatre vins rouges et un rosé (dont ceux 100% merlot proposés à La Table du Frêt), ainsi qu’un blanc sortent des chais. Parmi les rouges, la cuvée Père N 1775, créée en 2012 après dix ans d’essais, occupe une place toute spéciale dans le cœur du vigneron. « Hommage à la mémoire de mes aïeux, premiers vignerons à avoir fait du vin à Bordeaux depuis 1775 », elle est issue de vignes de merlot, cabernet sauvignon et malbec plantées à très haute densité, aux rendements très faibles de trois grappes par cep seulement, récoltées manuellement à grande maturité. Entonnées dans des fûts de chêne français de 400 L, les baies sont travaillées en vinification intégrale, y effectuant leur fermentation et un vieillissement de deux ans. Produite en édition limitée d’un millier de bouteilles par an, cette référence va également intégrer la carte de La Table du Frêt.
Pour faire découvrir ses méthodes de travail et vivre des moments conviviaux, le vigneron envisage de convier les curieux à des repas vignerons sur la propriété avec démonstration de labour à cheval, à partir de l’été 2023.
« Avec Serge Yousfi et Marine Nicolas, nous nous sommes reconnus dans l’artisanat du vin et de la cuisine »
SON VIN DE BORDEAUX POUR…
Un apéritif #Bordeauxlocal : un blanc de Blaye Côtes-de-Bordeaux ou de Pessac-Léognan.
Un pique-nique #Bordeauxlocal : un rosé bien frais du Château Chasserat ou issu des terroirs de graves de Blaye Côtes-de-Bordeaux.
Un moment au coin du feu en hiver #Bordeauxlocal : Ma cuvée Père N1775, un vin à la fois complexe et très fin, avec du caractère tout en subtilité. Parfait pour un dîner romantique à la chaleur du feu de bois.
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SES BELLES ADRESSES #BORDEAUXLOCAL |
SON ACCORD METS-VINS BORDEAUX FAVORI |
La Table du Frêt (Bruges) ; Le Clos de la Marina (Blaye). Antoine Villepontoux, un super éleveur de viandes de bœuf et veau installé à Civrac-de-Blaye. Vents et Marées (Bègles, Saint- Médard) pour leurs très beaux poissons. |
Ma cuvée blanche « Les Embruns » avec un fromage à pâte dur comme un vieux comté ou un gouda.
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Artiste Associé Photographes