
SAVEURS LOCALES
Pour satisfaire tous les palais, Delphine Comte a concocté une généreuse offre d’épicerie et plats cuisinés, avec une large proportion de produits locaux, à l’image des primeurs d’Eysines, de tartinables et rillettes de la mer du Bassin, ou des chocolats de Bordeaux. Ces mets sont complétés par une belle palette de vins et spiritueux, avec environ 70 % de l’offre en bio, dont quelque 70 références bordelaises en toutes les couleurs venues des différents terroirs. « J’avais déjà, de par mon précédent métier, une affinité avec la protection environnementale, rapporte la commerçante. Avant mon arrivée, une cave bio occupait les lieux, j’ai décidé de conserver la sélection et de rajouter mes propres références, avec une bascule de plus en plus nette vers le bio et la biodynamie, autant côté vin qu’épicerie. » Et, à sa plus grande joie, sa clientèle est « très majoritairement réceptive à ce discours. »
PARTENARIAT DE COEUR
Avouant « un penchant tout particulier pour les terroirs des Graves et Pessac-Léognan », Delphine Comte a spontanément pensé aux vins rouges et blancs de son amie Bérangère Quellien. « Depuis le XIXe siècle, ce vignoble familial a toujours été exploité, mais la production était vendue en vrac au négoce depuis les années 50 », explique la vigneronne. A force d’entendre leur courtier dire que son père, vigneron en parallèle de son métier de médecin libéral, créait « des vins médecins très puissants et concentrés, je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire sur cette terre à laquelle j’étais très attachée », relate-t-elle. Alors, après quatre ans d’exercice en droit hospitalier à Bayonne, la jeune femme reprend ses études en viticulture à Blanquefort, pour s’installer en 2001 sur le vignoble familial. « Dès le départ, je savais que je voulais le convertir au bio, j’avais toutes les clés en main pour bannir les matières actives chimiques de synthèse, affirme-t-elle, saluant la belle base laissée par son père, qui n’avait jamais désherbé chimiquement. La conversion en agriculture biologique enclenchée sur ses sept hectares en 2007, l’exploitante travaille le moins possible les sols « pour préserver la fraîcheur, de plus en plus vitale avec les fortes chaleurs estivales », réintroduit la traction animale pour minimiser l’utilisation des tracteurs et privilégie un enherbement naturel et les semis. « Cette année, je me suis aussi lancée dans la vitiforesterie, précise-t-elle, en plantant dans des allées, historiquement utilisées pour la polyculture, des arbres fruitiers, champêtres et des haies, avec l’accompagnement du Conseil régional. » Une diversification qui participe d’une biodiversité déjà omniprésente dans cet écrin niché au cœur de 40 hectares de bois et prairies. Pour découvrir les vins du Château Lusseau, rendez-vous le 22 juin de 18 à 21h à l’Épicerie 56, avant la dégustation le lendemain du Château Landereau (Entre-Deux-Mers) de Bruno Bailey, autre coup de cœur de la commerçante.
« Pour faire avancer notre belle région et nos belles appellations, il faut les revendiquer sur la bouteille. » Bérangère Quellien
LES BONNES ADRESSES DE DELPHINE COMTE #BORDEAUXLOCAL
La gourmande et vivante rue du Palais Gallien, entre restaurants bistronomiques et gastronomiques, cafés et brunchs, épiceries, sites historiques, lieux de loisir et divertissement.
À retrouver à L’Epicerie 56 : les tartinables bio de la Maison Ambroisie (Lège-Cap-Ferret), le saumon fumé du Saumon fumé bordelais, les vins du Château Landereau (Entre-deux-mers) ou du Château des Annereaux (Lalande-de-Pomerol).
LES BONNES ADRESSES DE BÉRANGÈRE QUELLIEN #BORDEAUXLOCAL
Rue du Palais Gallien, L’Épicerie 56 évidemment, et le restaurant et lieu de vie L’Avant comptoir du Palais de Julien Camdeborde.
La cave et bar à vin La Parcelle, à Talence, incontournable !
L’hôtel-restaurant Domaine de Larchey, au cœur des vignes, à Saint-Médard d’Eyrans.
Artiste Associé Photographes


