Christine Nadalié - Château Beau Rivage, Bordeaux Supérieur - Pensons vivons local bordeaux Pensons vivons local bordeaux

Christine Nadalié – Château Beau Rivage, Bordeaux Supérieur

“Célèbre famille de tonneliers basée à Ludon-Médoc, Nadalié est un nom qui sonne à Bordeaux. Immergée dans l’univers viticole dès sa plus tendre enfance, Christine Nadalié a commencé à travailler dans le vin en Napa Valley, aux USA, où sa famille a déménagé à partir de ses 15 ans. « L’été, pour gagner de l’argent, je faisais des petits jobs comme de la mise en bouteille, se remémore-t-elle. Ca me plaisait, et comme j’étais passionnée de sciences naturelles, je me suis dit que les études d’œnologie étaient faites pour moi ! Après un cursus à Bordeaux et Dijon, entrepris au départ « avec l’idée de repartir aux USA » et un Master 2 en gestion, marketing et économie des vins et spiritueux, la jeune femme intègre finalement des fonctions commerciales au sein de la tonnellerie familiale. Elle y officiera durant trente ans. ”

10 juillet 2025

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DES BARRIQUES AU VIN

« J’aimais mon travail, mais faire du vin me manquait », confie Christine Nadalié.
Alors, quand l’opportunité se présente en 1995 de reprendre avec son père le Château Beau Rivage, petite propriété localisée à Macau, à côté de la tonnellerie, le duo fonce ! Aujourd’hui, la vigneronne, depuis peu seule maître à bord, veille sur cinq hectares en bord de Garonne, « très riches mais très exigeants à travailler », labellisés en Agriculture Biologique depuis 2008 et en Haute Valeur Environnementale (HVE) depuis 2022. À partir de son vignoble, planté en majorité en merlot, adjoint de cabernet sauvignon et de malbec, elle produit une jolie palette de vins rouges, parmi lesquels figure la cuvée Benjamin, née en 1998. « J’ai nommé cette cuvée Benjamin à la naissance de mon neveu, mais aussi un peu par jeu de mots, car il s’agit du dernier-né parmi mes seconds vins, au départ issu des vignes les plus récentes du domaine », raconte l’exploitante. Assemblage de merlot et cabernet sauvignon vendangés à la main, ce vin édité à chaque millésime en petites quantités (2000 bouteilles environ) se dévoile « souple, facile à boire, tout en gardant sa typicité bordelaise avec un élevage de 18 mois en fûts. » Caractérisé par sa fraîcheur et son équilibre, il se fait le complice des apéritifs et grignotages conviviaux entre amis.

BENJAMIN & CO

Au Château Beau Rivage, la vigneronne produit également deux autres cuvées rouges, « toujours avec un élevage en barriques, ADN familial oblige », sourit-elle : le grand vin Château Beau Rivage, un classique médocain, et Le Phare, cuvée prestige du domaine qui ne voit le jour que dans les plus beaux millésimes.
Aujourd’hui, dans l’air du temps, « j’ai envie d’essayer de créer des cuvées plus glouglou, annonce-t-elle. J’ai acquis des amphores et je mène beaucoup d’essais avec des contenants alternatifs. »
À côté du Château Beau Rivage, Christine Nadalié est aussi propriétaire depuis 2002 du Clos La Bohème, dix hectares en Haut-Médoc à partir desquels naissent deux cuvées rouges.
Le domaine a été auréolé de la distinction de Cru Bourgeois Supérieur dans le classement 2025 de cette grande et belle famille de vins rouges médocains.
En 2023, la propriétaire a également acquis un demi-hectare à Margaux.